Médias collaboratifs et communication durable

« Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont innovants… Comment travailler avec les médias collaboratifs et associatifs ?

De la société numérique ont émergé des médias innovants avec de nouvelles manières de fonctionner. Ils illustrent parfaitement cette société du partage. Ils exploitent à la perfection les outils collaboratifs et les réseaux sociaux. Ils touchent de plus en plus de lecteurs. Ils incarnent pour certains une certiane relève ; pour d’autres l’antithèse d’un média sérieux. Ils sont très présents à Bordeaux.

Comment travailler avec ces médias ? Quels sont leurs besoins ? Quels sont leurs modèles économiques ? »

 

Table ronde :

 

Pour répondre à ces questions et en débattre, l’APACOM avait réuni le 15 janvier dernier à la Maison de l’Eau autour d’une table ronde animée par Eloi Choplin, directeur de Triple C,  Isabelle Camus, journaliste et animatrice de http://myglobalbordeaux.com/, Anne-Sophie Novel, fondatrice de http://Ecoloinfo.com  et co-auteure de « Vive la co-révolution », Caroline Simon, fondatrice et animatrice de http://facesb.fr/, Laurent Spadotto, fondateur et animateur de http://toobordo.net/

 

Plein d’espoir  et d’enthousiasme renouvelé à l’évocation de ces jeunes et belles réussites dont la communication a le secret, je tenais absolument à participer à ce rendez-vous cyberbranché.

 

En effet, après plusieurs mois de rédaction d’articles à succès limité sur le blogue AEDDA (Acteur écologique et développement durable d’Aquitaine, http://aedda.free.fr/   ) et de modifications régulières de mon site web « http://Prestidicom.com » pour le rendre aussi attractif que fréquenté, j’espérais enfin percer les mystères de la réussite sur le web,  découvrir la recette miracle du buzz qui vous attache enfin solidement un fidèle groupe de followers , en un mot : passer de l’impasse à l’autoroute de l’information !..

 

Dans la jungle cybernétique, il était tout d’abord indispensable que l’on nous donnât quelques éléments de vocabulaire essentiels. J’ose d’ailleurs croire que je ne suis pas le seul à constater que le "cyberjarglish" ésotérique croît de nos jours de manière exponentielle !..

 

Quelques définitions :


-          Un blog est la tribune web d’un individu isolé qui « post » plus ou moins régulièrement (ouf, ça me rassure !), pour se faire plaisir (aussi !).

-          Une webzine est organisée en rubriques, elle est mise à jour avec une fréquence régulière. Elle obéit à une ligne éditoriale. Le contenu est plus cadré. Elle est rédigée par des « néo-journalistes-citoyens » qui ont tous un métier à côté.

Tous ces nouveaux médias ont en commun de ne plus être soumis au diktat du « signe-près » qui s’applique à la presse écrite. Mais ils doivent en revanche se conformer aux principes de l’écriture web (point qui reste à approfondir, en ce qui nous concerne !)

 

Différents formats :


Les intervenants, tous jeunes et dynamiques, nous présentèrent tout d’abord leurs parcours et leurs médias respectifs. Pendant ce temps-là, plusieurs membres de l’auditoire étaient déjà partis twitter ou surfer  je ne sais où, et je me fis la remarque intérieure que Tweeter remplaçait avantageusement les bavardages d’entend, sans en accroître pour autant la convivialité… Qui plus est, à la fin des présentations, il n’y avait plus besoin de poser de questions puisque notre modérateur Eloi en avait déjà reçu tout un stock sur son mobile !...

 

Anne-Sophie nous parla donc d’Ecolo-Info qui fut boosté par son livre et réciproquement, Caroline de sa Webzine FacesB « un magazine trimestriel qui ouvre de nouvelles perspectives pour regarder le monde », Isabelle de her myglobalbordeaux consacrée à la vie bordelaise, notamment sous l’angle culturel, et Laurent de sa Webradio citoyenne.

 

Ecolo Info, qui semble aujourd’hui reposer sur un modèle économique relativement abouti, regroupe une vingtaine de contributeurs. Ils sont dédommagés à défaut d’être rémunérés. C’est une association qui, à ce titre, bénéficie de subventions de l’ADEME, des ministères concernés, de la librairie Mollat et dispose de quelques ressources propres grâce à des missions de Community Management et la gestion de bases de données.

Sa politique éditoriale : détecter les tendances de fond, en particulier celles qui émergent avec la « co-révolution » et « l’effet numérique ».

 

Myglobalbordeaux regroupe 14 contributeurs et une rédactrice en chef. Tous ont un métier à côté. Après 5 mois d’existence, il s’interroge sur son modèle économique. Le fait de ne dépendre d’aucun sponsor institutionnel est confortable en termes de liberté de parole, mais économiquement difficile pour ne pas dire impossible à assumer.

La viabilité du site est en partie assurée par les contributions des étudiants de l’INSEC. Une partie de l’information publiée est gratuite tandis qu’une autre est payante. La présence éventuelle d’annonceurs sur la bannière permet quelques ressources publicitaires. L’offre publicitaire doit notamment garantir une durée de parution et un nombre de visiteurs.

 

TooBordeaux est une association Loi 1901, le site est financé par les cotisations des adhérents. Il s’interroge sur la possibilité de recourir à du crowd-founding.

 

La querelle des anciens et des modernes ?

 

Le rapport des médias collaboratifs avec les médias classiques était plutôt mauvais au départ. Les derniers voyant d’un assez mauvais œil que les premiers viennent marcher sur leurs plates-bandes.

Avec le temps, une certaine forme de compréhension mutuelle et de complémentarité a fini par se faire jour.  Ainsi le Nouvel Obs a-t-il racheté il y a peu le site Rue89.

Pour ceux qui l’ignoraient encore, les journalistes salariés sont de moins en moins nombreux. Beaucoup sont aujourd’hui auto-entrepreneurs. Or, pour bénéficier de la carte de presse, il faut être salarié…

Trois types de rapports peuvent être observés entre journalistes et blogueurs :

-          Les journalistes se servent des infos trouvées chez les blogueurs

-          Les journalistes sont eux-mêmes blogueurs à leurs heures

-          Certains blogs mettent à disposition des journalistes des outils gratuits de veille informationnelle.

Pour finir sur une note d’humour … Etant donné que je n’ai pas trouvé la recette miracle du blog-que-tout-le-monde-visite ou du cyber-modèle de la rentabilité économique et de la communication durable, je dirais que, tout bien concybéré… je suis un peu désabuzzé…;-)

 

 

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